5ème dimanche du Carême

dimanche 17 mars 2024

DENIER

Un épisode peu connu de l’évangile selon saint Matthieu (17, 24-27) parle du denier, plus exactement d’un double denier, nommé « didrachme ». C’était à l’époque de Jésus le montant perçu par les receveurs du Temple auprès de chaque juif pour l’entretien de la Maison de Dieu et de ses prêtres. Les juifs de la Diaspora étaient astreints à cet impôt, puisqu’il symbolisait l’appartenance au peuple d’Israël. Or à Capharnaüm les receveurs se présentent à Jésus pour lui demander de régler sa contribution. C’est l’occasion pour Jésus d’un petit discours dans lequel il explique que les fils sont libres. Façon élégante de suggérer qu’il échappe à l’impôt comme Fils de roi, de Dieu ! Mais pour ne pas choquer, il envoie Pierre à la pêche qui dans la bouche du premier poisson venu trouve un didrachme : cette pièce d’argent sera transmise pour régler la dette de Jésus et de Pierre – ensemble – auprès des collecteurs.

Aujourd’hui l’expression un peu désuète « denier de l’Église » désigne la contribution demandée aux catholiques pour faire vivre leur paroisse, avec les mêmes contraintes qu’à l’époque de Jésus : entretenir la Maison de Dieu (et les locaux adjacents) et rémunérer les prêtres (et les laïcs) qui animent la vie paroissiale. Comme hier, tous ceux qui sont proches – ceux que l’on nomme « pratiquants » – et ceux qui sont plus lointains – occasionnels et sympathisants – sont invités à contribuer à la vie de l’Église pour signifier qu’ils en sont les membres, chacun à sa manière. Mais à l’image de Jésus dans ce passage de l’évangile, chacun est libre de donner ou non, car, tous, nous sommes enfants de Dieu. Le poisson pêché par Pierre se comprend aussi comme une métaphore du chrétien : il est en effet un « poisson » ! En grec, « ICHTUS » est un acrostiche pour Jésus Christ Fils de Dieu, Sauveur. Le signe du poisson a servi de reconnaissance discrète dans les siècles de persécutions.

Ce petit détour par les origines veut simplement faire entendre que la campagne pour le denier de l’Église est ouverte. Je compte sur votre sens ecclésial pour y participer à votre mesure. Comme d’habitude, vous trouverez en p. 4 le résultat des comptes de la paroisse. En vous remerciant à l’avance de votre fidélité.

P. WJ de Vandière

Focus sur le Service des Vocations – Père Bruno de Mas Latrie

Donation du vivant – Hubert Gossot – Radio Notre Dame