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LES HÉROS DU QUOTIDIEN

Après un édito sur Catherine de Sienne, héroïne de la foi et copatronne de l’Europe, le 1er mai nous invite à célébrer les héros du quotidien grâce à la fête de « saint Joseph travailleur ». De fait, on sait seulement que Joseph travaillait. Quel était exactement son métier ? Le terme grec utilisé désigne au départ un « ouvrier travaillant le bois » et par extension, à l’époque du 1er siècle, plusieurs formes d’artisanat. Cette imprécision est instructive : le père terrestre de Jésus était un travailleur manuel. Il faisait vivre sa famille avec un revenu probablement modeste.

Ce constat nous permet de célébrer tous ceux qui, ici et ailleurs, partagent cette condition simple. Le 1er mai n’est pas seulement un jour férié avec ses cortèges plus ou moins bon enfant ni la journée d’un bonheur commandé avec son brin de muguet. C’est d’abord un hommage à rendre aux travailleurs de l’ombre qui permettent à notre société d’être encore prospère. La pandémie du Covid nous a appris qu’ils nous étaient indispensables. Avons-nous conscience que tel est vraiment le cas ? Il serait bon alors de pouvoir honorer tous ceux et toutes celles qui, discrètement, nous rendent la vie plus facile.

D’un point de vue chrétien, Joseph travailleur et ses nombreux compagnons (depuis des siècles) nous rappellent deux vertus qui caractérisent notre foi : la fidélité et l’humilité. Si Dieu est fidèle, il nous a créés avec cette capacité de l’être à notre tour, aussi bien dans les tâches journalières à accomplir que par notre prière quotidienne. Quelle que soit notre manière de prier, l’essentiel est de s’y atteler chaque jour pour Lui redire au moins un merci, un pardon et une demande. L’humilité est sœur de la fidélité car la puissance d’amour de Dieu ne peut se déployer que dans un cœur disposé à la recevoir. Jésus lui-même a fondé sa mission sur la prière au Père et la douceur. Le seul titre qu’il a dévoilé – dans les évangiles synoptiques – nous le précise : Je suis doux et humble de cœur. Et à cette occasion, il nous a demandé de nous mettre à son école ! (Mt 11, 29).

P. WJ de Vandière

MÉDITER SUR LE TEMPS PASCAL

En contraste avec l’attention que nous portons — tant bien que mal ! — au temps du Carême pour nous préparer à la grande fête de Pâques, le Temps pascal passe pratiquement inaperçu. Or si la fête de Pâques est un sommet, il est bon d’entrer dans tout ce qu’elle signifie. Les cinquante jours après Pâques nous invitent à l’approfondissement du mystère qui concerne Jésus, vivant après avoir traversé la mort, et qui nous concerne aussi, nous les croyants, passés de la mort à la vie par le baptême.

L’expérience pascale de Jésus nous est racontée avec les apparitions du Ressuscité le jour de Pâques, et celles des deux dimanches suivants. Que nous enseignent-elles ? Jésus reprend l’initiative. Il communique à nouveau avec ses disciples. Pendant quarante jours (jusqu’à l’Ascension) il les entretient du Royaume de Dieu (Ac 1, 3). Temps d’acclimatation à une autre forme d’existence et temps de catéchèse. Ainsi, par sa résurrection, Jésus est présent auprès de ses disciples, et à travers eux, il nous indique qu’il peut être universellement présent à travers toute l’histoire et tout l’univers. Je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin des temps (Mt 28, 20).

Ensuite, les évangiles nous font méditer sur la nature de nos relations avec le Christ Seigneur : le 4ème dimanche, le bon Berger rappelle que ses brebis écoutent sa voix car il les connaît, et qu’elles le connaissent (Jn 10, 2). Et du 5ème au 7ème dimanches, des passages de saint Jean nous appellent à suivre le grand commandement, « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » et à attendre la venue de l’Esprit-Saint puisque Jésus ne nous « laisse pas orphelins » (Jean 14, 18). La résurrection a pour conséquence immédiate la naissance de l’Église. Et celle-ci est tout entière fondée sur la présence réelle du Seigneur par l’Esprit. Elle vient dès le jour de Pâques.

Aujourd’hui à Paris comme hier à Jérusalem, la réalité de la présence du Seigneur à son Église est parfaitement donnée en chaque eucharistie. Ce qui est réel n’est pas nécessairement empiriquement constatable si ce n’est dans la présence en chair et en os de chrétiens vivants !

P. WJ de Vandière

Focus sur le Service des Vocations – Père Bruno de Mas Latrie

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